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cogito
25 novembre 2004

Berlin ville courageuse...

 Aller droit dans le mur et ne pas s'arrêter. Est-ce être suicidaire? Ne même pas avoir l'envie qui permettrait de trouver le courage d'appuyer sur le frein ou de tourner. Est-ce vouloir aller dans le mur? Voir, être conscient d'être dans une impasse, mais ne pas voir d'issue ou ne pas avoir envie de les prendre. Est-ce tout nous est imputable? Une personne qui va mal, je parle d'un mal profond, un mal personnel, doit-elle n'en vouloir qu'à elle même? Parfois, il arrive que les issus possibles soient en fait imprenable. Une personne qui souhaite rester fidèle à elle même refuse ces issues.

A tout cela s'ajoute cette impression d'impuissance. Impuissance de tout, de ne rien controller. Ma vie ne m'appartient pas. Quoi qu'en disent les autres, chacun n'est pas libre de tout. C'est la base même de la vie en société. Il faut savoir se priver pour les autres. Je n'aime pas m'imposer. Je suis du genre à vouloir supporter tous les malheurs du monde sur moi et me taire. Je n'aime pas voir les gens que j'aime malheureux. J'en souffre beaucoup. Bien sûr, il n'est pas question pour moi de l'avouer ni même de le montrer. Je ne saurais pas le faire. Cela ne serait pas bon. Souffre, encaisse, rêve et tais toi. Je ne demande rien. Ce monde n'est pas le mien autant que les autres le vivent bien. Comment peut on croire en un monde qui touche aux gens qu'on aime, qu'on admire, à qui on tient. Eux!! Malheureux!! C'est impossible, c'est illogique. Ce monde manque de logique. Je me sens fragile, trop fragile pour ce monde. Un instinct de survie peut être, fait que je me protège. Sans le vouloir je me construis ma petite muraille. Qu'est ce qu'une muraille destinée à empêcher le monde extérieure de s'introduire? C'est une muraille contre ce monde extérieure. Une muraille qui isole, qui blesse. Une muraille égoïste. Je n'aime pas cette muraille. Elle reflète tout ce que je n'aime pas. Je la renie et pourtant elle fait partie de moi.

Petit à petit je me sens devenir détestable et je n'arrive rien à y faire. Cette muraille semble s'autogérer. Je suis impuissant une fois de plus. Elle semble me protéger. Mais il n'en est rien. Elle m'isole, m'oblige à me confronter avec moi-même, avec mes pensées. La muraille empêche l'accès à ce garde-fou qu'est le monde extérieur. Il est certes plein de défaut, mais il me recadre. Je ne sais comment, je ne sais pourquoi. Mes pensées seules sont dangereuses et normales sans murailles. Muraille source de tous mes problèmes? Je n'aime pas rejetter la faute sur les autres. Assumer. Avoir la satisfaction de ne pas créer plus de malheur de ce côté là. Piètre satisfaction qui a tout de même le mérite d'exister. Cette muraille fait partie de moi. Est-il sain de renier une partie de soi? Est-il sain d'accepter le contraire de nos croyances simplement parce que nous sommes l'origine? Quelle est la solution? Accepter et se taire? Cette muraille continue son travail.
Je deviens tout ce que je réfute. Suis-je en train d'accepter cette muraille? Je n'espère pas. Cela voudrait dire que j'accepte la facilité. Cela voudrait dire que je m'avoue faible. Mes défauts humains font que mon ego refuse cela. Mais ai-je le choix? Je ne controle rien. Alors qui? Personne. Fatalité? Je ne sais pas. Tout cela est flou pour moi. Les faits se rejoignent, influencent chacun sur l'autre pour finalement créer un ensemble incompréhensible. Parfois, ils donnent de la force, du courage, parfois ils servent cette muraille qui avance, qui se renforce qui progresse. La faire imploser? Je me retrouve nu. Cette muraille s'installe et fait oublier la vie d'avant. Est-ce réversible? Je ne sais pas. C'est paradoxale mais avec cette muraille, je vais droit dans le mur. Mal profond qui n'a aucun rapport avec des cycles supérieurs qui changent, s'échangent.

Un avenir? L'amitié, source de courage. Cependant l'amitié n'est pas une ressource inépuisable. Elle doit respirer, pour se regénérer. La vie c'est donnant-donnant. Il faut donner à l'amitié qui donne. Donner, mais donner quoi? Je n'ai rien à donner. Triste muraille qui empêche les échanges.
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