Le réconfort est un art qu'il est difficile de maîtriser
Que faire quand, à cause de diverses circonstances, votre humeur est à l'opposé de celle des autres. Non pas que voir les autres malheureux vous rende heureux ou le contraire mais que quelque chose qui a aucun rapport fasse que votre humeur du jour est différente. C'est une situation difficile à supporter je pense. Imaginons que nous soyons joyeux alors que l'humeur général et plus à la déprime. Une telle situation exclut certes, mais également baisse souvent le moral des autres déjà bas. On se reproche presque d'être heureux. Il est difficile de comprendre quelqu'un de malheureux quand pour soi, tout va bien. On fonctionne comme ça. Par exemple quand on est rassasié, qu'on a trop mangé, l'idée de nourriture nous dégoutte... On ne peut même pas imaginer manger quoi que ce soit. C'est un peu pareil ici. On ne peut réellement comprendre parce que, premièrement on ne le vit pas, et deuxièmement parce que notre cerveau n'est pas en position pour accepter d'autres idées que des bonnes.
Maintenant, imaginons que tout le monde est d'humeur joyeuse, et que nous, justement aujourd'hui le moral est bas. Si, tout d'abord, cette tristesse est flagrante, on peut passer soit pour le rabat-joie de service, soit, on a tendance a influer sur l'humeur des autres. Car il est bien plus facile de rendre quelqu'un malheureux qu'heureux. L'homme est malheureux de base, on ne peut être heureux seul sans rien faire. Il faut pour cela, être aidé ou "se forcer". Toute la qualité d'une personne peut résider dans la capacité à faire passer les autres du rire au larme. Il faut pour cela avoir beaucoup de qualité. L'écoute premièrement. N'importe qui ne peut être réceptif à ce qu'on lui dit si il ne se sent pas écouté. Deuxièmement, la compréhension. Il faut savoir lire entre les lignes. Quelqu'un de malheureux cache parfois une partie des choses. Troisièmement, le bon jugement. Il faut arriver, en un temps très court avec le moins de choses possibles, à trouver les failles de cette tristesse. Le risque est d'être lourd. Quelqu'un de malheureux a des attentes, il ne les connais peut être pas lui-même, mais il faut les trouver. Enfin, il faut par une habilité innée savoir s'engouffrer dans cette faille, à petits pas, pour faire peu à peu oublier la tristesse. Je ne pense pas que tout ça s'acquière avec du travail. C'est inné. Certains sont doués, d'autres moins et d'autres pas. Moi je ne le suis pas. Je suis même pire que ça, je ne trouve rien à dire. Les relations humaines, c'est décidément pas mon truc...
Enfin bref, triste journée à oublier...