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cogito
26 octobre 2004

Impasse : une rue. Au bout? un mur

Que faire quand un de vos proches s'auto détruit peu à peu et refuse toute aide? Que faire quand vous subissez les dommages colatéraux de tout ça chaque jour? C'est dur de supporter cette ambiance. On se sent coupable, coupable de tout et surement de trop. Mais c'est comme ça, la détresse apparente sonne comme un appel à l'aide qui est refusé inévitablement à chaque main tendue. Quand en plus cette personne se cloître et refuse tout dialogue qui n'est pas le sien alors on se trouve dans un beau merdier (je m'excuse auprès des âmes sensibles). On aurait envie de secouer cette personne de lui montrer qu'il faut se bouger, mais elle semble ne meme pas s'inquiéter quelque peu. Pourtant cette personne n'est pas dénuée de qualité, elle va mal et par un esprit d'orgueil, elle veut s'en sortir seule. Elle n'y arrive pas, on ne sort pas de ce genre de situation en deux claquements de doigts. Chaque petite réflexion qui pour moi sonne comme un peu d'aide proposé sonne pour elle comme la terrible preuve de sa pseudo-incompétence.

Alors on essaie de filer à l'anglaise. "Wait and see" comme ils disent. Mais ce n'est qu'une accumulation de mauvaises pensées qui ressortiront plus tard. Le plus dur c'est de voir les gens qu'on aime souffrir de cette situation, que la malheureuse ou quelqu'un, en première ligne, qui se sente coupable de cette situation. "Je suis une mauvaise mère" Ces paroles font mal à entendre, surement plus qu'à dire. Quand on se cloitre on ne voit pas que les autres s'intéressent à nous quoi qu'on ait fait pour les dissuader ou les en dégouter. Alors quelle est la solution? Un clash peut être. De toute façon il semble inévitable. C'est dur d'assister à la destruction lente et irrémédiable de quelqu'un à qui, quoi qu'il se soit passé, on tient beaucoup. Ca pèse, ca fatigue, ca épuise meme. Le moral subit, on ne vit plus, on tente de survivre. Dans sa bulle teintée de noir, la personne ne voit pas cette souffrance causée, elle se sent délaissée. Ca n'arrange rien. Que dire? Avant de dire en fait, il faudrait l'obliger à écouter, pas à entendre, à écouter. Prendre note. Mais les paroles qu'elle écoutera ne devront pas sonner comme un réquisitoire mais plutôt comme une main tendue officiellement. Mon comportement n'est pas parfait, mais c'est dur qu'il le soit quand on ne reçoit rien. Pour recevoir il faut donner. Alors j'ai donné, je n'ai rien reçu. Beaucoup de choses doivent changer, tout le monde doit s'y mettre. Que faire? Je ne sais plus. J'ai connu, dans d'autres circonstances, cette situation où on va droit dans le mur, on le sait, mais on n'a ni envie d'appuyer sur le frein, ni tourner le volant pour l'éviter. On en est arrivé à un tel point qu'on est persuadé que c'est mieux ainsi. C'est antinaturel mais c'est comme ça. On ne peut rien y faire. Il faut juste essayer que le choc avec le mur ne soit pas fatal et surtout ne tarde pas trop pour avoir le temps de se reconstruire.

A-t-on le droit d'être découragé dans un tel cas?

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