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cogito
4 décembre 2004

Les champs "Je mens"

 Je change. Plutôt, je suis en train de changer. Comme une route inévitable je change. Le petit garçon qui est en moi s'efface peu à peu. Il laisse sa place à l'Homme, cruel et sans pitié. Que puis-je faire? Accepter ce changement qui sonne pour moi comme un éloignement de cet enfant que j'étais et surtout comme une vulgarisation? Je ne peux pas. Et pourtant je dois le faire. Pourquoi? Parce que je n'ai pas le choix tout simplement. Je n'aime pas ce que je deviens et pourtant c'est moi. C'est peut être ce qui me fait peur. L'effacement de cette naïveté pour devenir plus dur. Dur comme ce monde. Finalement, j'ai peur d'être ce que je refuse. Je deviens tout ce que j'ai toujours évité de devenir. C'est un avoeu d'impuissance et d'incapacité. Cet enfant que j'étais avait des excuses, pouvait cacher les choses. Confronté à la dure réalité des choses, je ne me cache plus, je ne me retiens plus. Je n'ai même plus envie de me retenir. Subir la vie, quelle triste destinée... J'ai l'impression de tout faire de travers, et même dans l'immobilisme je me sens gauche. Alors pourquoi tant de défauts? Parce que je les trouve peut être. A force de me les remuer, je les mets au grand jour. Pourquoi tout semble aller mieux pour les autres? Non pas qu'ils n'aient pas de problème, mais qu'ils semblent mieux les vivres. La plus belle intelligence est celle des sentiments. C'est la plus rare aussi. Elle ne s'invente pas comme ça. Je ne l'ai pas eu. Il faut (sur?)vivre avec...
 Je me rends compte que mes idées ne sont pas des plus gaies en ce moment. Quel remède à cela? Je n'en ai pas. Le pire c'est que le malheur, tout comme le bonheur, a une tendance à la contagion. Ce n'est pas toujours le cas, mais ça arrive. Je suis un poids pour les autres et pour moi. Je m'allourdis de jour en jour... A quand le régime? Il est parfois difficile de se supporter, mais c'est dans ces moments là que l'on se découvre le plus. A quoi bon se connaitre, quand on découvre du noir? Je n'ai pas la réponse, j'ai de moins en moins de réponse. J'ai de moins en moins le courage de les chercher. Et pourtant il faut que je garde espoir. L'espoir sert à tenir, aide à supporter. L'espoir c'est comme une fleur rare et immaculée qu'il faut arroser tous les jours pour eviter qu'elle se fâne et qu'elle déperisse. C'est le dernier soupçon de lumière et de couleur qui reste parfois. L'espoir, c'est précieux.
 Thésée, en recherche d'une lumière...     
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