Elles sont parties et moi je suis toujours là...

C'est bizarre mais l'envie m'a quitté. Je vais mal. J'ai craqué ce week-end. Je n'ai plus envie de rien. C'est peut être pour ça que ça fait quelques jours que je n'ai pas écrit. Cette sensation est bizarre. Tout n'allait pas si mal, enfin on faisait aller... et tout d'un coup, sans même qu'on ne sache pourquoi, l'envie nous quitte. Tout va mal. C'est désespérant. Je ne sais même pas si j'ai envie d'aller mieux. Je n'ai plus la patience d'attendre, ni l'envie d'avancer. Peut-on réellement vivre ainsi? Le mal vous surveille, vous épie, pour guetter le moment de vulnérabilité. Puis il vous touche. S'accroche. Ne vous quitte plus. Des fois, vous aimez presque quand il est là parce que tout est facile. Je me perds dans des pensées interminables et sans aucune utilité. Je me perds peut être tout simplement. Je n'ai plus envie de rien. Sentiment d'impuissance, de n'être rien. On est pousssé à la passivité. C'est un peu comme résister à la tentation. Il ne faut pas être passif. Ils s'acharnent à vous réduire. Il s'acharnent à vous rendre passif. Je n'ai plus envie de rien. Je subis la vie. Ce n'est pas une solution. Ai-je réellement le choix? Tout était normal et poufff plus rien. On n'y peut rien. Le temps se chargera de tout. Le temps est occupé. Le temps n'a pas de temps pour tout. Il faut attendre le temps. Je n'ai plus envie de rien. Rester passif. Il ne me reste que ça. La télé est idéale en ce moment. On reçoit tout passivement. On entend sans écouter, on voit sans regarder. De quoi il parlait déjà? Aucune importance, c'est la pub. Je n'ai plus envie de rien. Je n'ai même plus envie de repousser ces idées noires, qui dans un rythme lancinant rappelle les douloureux souvenirs. Tout revient. Tout ce qui est triste en tout cas. La tristesse et la mélancolie ne demandent pas d'effort. C'est facile. Et voilà, j'y repense. Elle est partie, et elle aussi et malheureusement elle aussi. Et puis tous les autres. Et moi je suis toujours là et je n'ai plus envie de rien. Que faire? Rien. Attendre. Attendre sans forcer le retour. Passif avant tout. Je demande pardon et clémence.

Je n'ai plus envie de rien mais ça passera...

Comments

[Jahz]

Je vais compétement dans ton sens. A l'époque, j'avais nommé le cycle que tu associes au terme "profiter" "phase d'expérimentations" et celui que que tu associes au terme "progresser" "phase de réflexions".
L'équilibre est des deux est effectivement un long chemin sinueux.

Inchallah !!!

[Thésée]

En y repensant, ce que tu dis peut se mettre en rapport avec mon commentaire d'aujourd'hui. C'est certes différent mais pas totalement. Comme je l'ai dit, la vie est faite de cycles. Certains permettent de profiter, d'autres de progresser. Il faut accepter les deux. C'est comme ça et c'est surement mieux ainsi, le résultat d'une longue recherche d'équilibre.

[Jahz]

C'est une période pénible qui a peut-être son sens. Le Fou, une fois anéanti, peut reconstruire sur des bases plus solide. Ce type de période, si on la regarde sur l'ensemble d'une existence est largement bénéfique puisqu'elle permet la remise en question, base de l'Evolution.
L'un des bémols de ce type de fonctionnement est le risque d'identification du Fou à une souffrance qui lui permet d'exister.

Inchallah !!!

[Jahz]

Comme base de commentaire, j'ai envie d'utilisé une citation de Redfield que j'ai justement publié aujourd'hui.
"Le fond même de l'univers, à sa source, ressemble à une sorte d'énergie pure, malléable selon les intentions humaines, d'une manière qui pose un défi à notre vieille explication mécaniste du monde, comme si notre intention, notre attente, fasaient que l'énergie coule dans le monde et affecte d'autres systèmes d'énergie. (...) Dans quelle mesure l'univers physique, faite de cette même énergie, répond-il à nos attentes ? Dans quelle messure nos attentes sont-elles responsables de ce qui nous arrive ?"

Redfield James, La prophetie des Andes, Editions Robert Laffont, S.A., 1994